Du côté des professeurs et du Career Center
Cela m'a mise au défi d'être innovante
Shyla DU COSQUER – Consultante au sein d’Audencia Career Center
Lors de la première semaine 100% e-learning sur Blackboard Collaborate, j'ai organisé 2 ateliers sur nos services d'orientation professionnelle. Il s'agissait de 2 sessions de 1 heure et demi, en anglais, sur "Travailler en France" et "Se préparer aux entretiens" pour les étudiants MBA.
Cela m'a mise au défi d'être innovante. J'ai dû utiliser le numérique pour faire ressortir la dimension humaine en chacun d’entre nous. J’ai utilisé des « ice-breakers » pour aider les élèves à se connecter les uns aux autres en tant que groupe à distance. Je leur ai demandé de taper des mots-clés dans la boîte de discussion plutôt que de choisir des images.
Je devais m'assurer de garder les élèves engagés. J'ai fait des mini-quiz pour conserver leur attention. J'ai aussi essayé de rendre l’atelier amusant, en ajoutant des « fun facts » sur la culture du travail (source France 3). J'ai fait confiance à mon groupe pour s’autoréguler. J'établis des règles de travail très claires mais j'ai beaucoup travaillé sur l'instauration de la confiance. Par exemple, ils n'utilisent pas la vidéo ni le microphone lorsqu'ils ne sont pas nécessaires, ils doivent aussi respecter la façon dont les questions sont posées, sans parler tous en même temps ou perturber la discussion. J’ai appris avec eux, au cours de cette expérience : je n'étais plus la personne qui « menait tout » comme dans mes ateliers en face à face, je devais m'assurer que nous étions tous co-responsables du succès des ateliers.
J’ai été vraiment surprise de l’engouement des étudiants pour la classe virtuelle, ils sont plus engagés
Christine Naschberger – Professeure de Ressources Humaines
Sur la première semaine de cours, j'ai donné deux cours en ligne : "Développement des compétences générales" et "Diversité et inclusion" pour les apprentis du Programme Grande Ecole. J’avais préparé un "plan de travail" avec des informations détaillées sur le déroulement du cours ainsi qu'un "cahier de travail des étudiants", où ils retrouvaient les activités à effectuer, car mes cours incluent un apprentissage à son rythme. J'ai introduit le cours avec une session virtuelle (salle de classe) qui a permis aux étudiants de se familiariser avec le contenu du cours et de bien cerner mes attentes. J'ai également interrogé les étudiants sur leurs propres attentes et nous avons utilisé la fonction de chat pour tout type de questions ou commentaires. À la fin d'une session de 3 heures intégrant aussi du travail en autonomie, une autre classe virtuelle a permis à certains étudiants tirés au sort de présenter leurs réflexions personnelles et leur travail. Pour certaines sessions, j'ai également mis en place un moment de partage et de discussion avec un camarade de classe via Skype, WhatsApp, Zoom ou autre. Nous utilisons également un forum de discussion où les élèves peuvent poser des questions qui alimentent une section Questions/Réponses.
Les étudiants adoptent très rapidement ce nouvel environnement d'apprentissage. J’ai même été vraiment surprise de leur engouement pour cette interaction via la classe virtuelle. Personnellement, je les trouve plus engagés car paradoxalement, ils ne peuvent pas se cacher derrière leur ordinateur et l'effet de groupe est plus faible.
L’accompagnement d’une ingénieure pédagogique d’Audencia m’a permis de relever le défi de la simulation d’entreprise à distance
Paul Mc Donagh – Marketing Professor
L'expérience a été très intéressante dans l'ensemble mais plus difficile à adapter pour certains cours spécifiques. Sur la première semaine, j’ai donné une session de coaching, un cours « traditionnel », et une simulation d'entreprise à faire en ligne.
Les séances de coaching étaient simples, car une réunion en ligne avec quatre ou cinq étudiants est proche d’une réunion en face à face. Le principal problème était celui de la connectivité avec les étudiants rentrés dans leur pays en Inde.
L'enseignement à distance nécessite une préparation spécifique. Mes diapositives étaient disponibles en ligne (comme toujours) et j'utilisais fréquemment la fonction d'interrogation dans Blackboard pour vérifier la compréhension. Malgré les questions individuelles, je reste à la fin du cours répondre aux questions si certains étudiants ont du mal à suivre.
La simulation d'entreprise en revanche a été un défi. J’avais deux simulations en même temps, avec 19 équipes, sans « tronc commun » à délivrer à l’ensemble de la classe à ce stade. Le défi était de déterminer quels seraient les besoins de communication entre les équipes, puis de concevoir un environnement sur Blackboard Collaborate qui permettrait cette communication.
J'ai eu la chance d'être accompagné par Aline Polipowski, ingénieur pédagogique à Audencia, qui a testé et développé le système que j'avais préparé. Pendant la simulation, je dois pouvoir parler en privé avec des équipes individuelles et Aline a vérifié que la communication entre les équipes et entre les membres de l'équipe fonctionnait. Cela a très bien fonctionné. J'ai donné aux étudiants un peu plus de temps que d'habitude pour me soumettre leurs décisions car ils ont perdu un peu de temps à explorer les fonctionnalités et à maîtriser le fonctionnement du système, malgré des instructions détaillées reçues en amont du cours.
Une fois la simulation exécutée, elle génère une liste d'erreurs pour moi afin que je puisse avoir un aperçu rapide des problèmes potentiels. Le niveau d’erreurs n'était pas supérieur à ce que j’ai pu observer par le passé à ce stade de la simulation.
Pour les trois sessions, c'était un avantage que les étudiants me connaissent déjà et que nous ayons déjà eu des sessions en présentiel auparavant.
Faire passer l’humain avant la technologie
Sophie Hennekam – Professeure de Ressources Humaines
Voici ce que je retiens de mon expérience 100% e-learning !
Tout d'abord, il faut montrer son engagement ! Il est important que les étudiants sentent que même à distance, nous sommes là pour les aider, à leur disposition. Ils peuvent se sentir perdus ou seuls, il est donc important de les rassurer et de les soutenir.
Deuxièmement, il faut les engager, eux ! J’ai utilisé une variété d’outils et j’en ai fait le cœur de leur processus d’apprentissage, permettant une interaction fréquente non seulement avec moi, mais aussi avec d'autres étudiants. Les sondages m’ont renseignée sur leurs réflexions, et leur compréhension des concepts, par exemple. Il faut les encourager à participer.
Troisièmement, il faut faire passer l’humain avant la technologie. J’envoie régulièrement des messages personnalisés, je commence et termine par un message aimable, j’utilise des émoticônes et je souris !
Enfin, il faut rendre le cours ludique ! L'enthousiasme est contagieux. Quand on aime ce qu’on fait et que l’on se passionne pour les nouvelles opportunités offertes par l'enseignement à distance, les étudiants le ressentent !!
Cela ouvre beaucoup d’opportunités et donne plein d’idées d’innovations pédagogiques !
Anne Launois – Professeure de Marketing
Je suis très emballée par ce mode d’enseignement qui fonctionne vraiment bien, malgré les caprices des réseaux qui peuvent parfois couper la vidéo.
Cela laisse entrevoir des opportunités de cours en simultané pour étendre notre enseignement à d’autres zones géographiques : Paris en simultané avec Nantes (ou même la Chine).
C’est une solution intéressante également en matière de recrutement, pour le programme MS SMED que je dirige par exemple. Nous pourrions l’utiliser avec d’autres outils de visioconférences adaptées comme LA VITRE, une solution géniale que j’ai testée sur le salon Digital Change.
Les cours en ligne nous donnent beaucoup d’idées d’innovations pédagogiques, également applicables en formation continue.
Du côté des étudiants
Retrouvez en vidéos les témoignages de 6 étudiants !
Les professeurs ont adapté leur pédagogie et sont restés très disponibles
Marie-Noura Aazizou, en 3e année Grande Ecole
Nous avons gardé le même emploi du temps, ce qui est une très bonne chose
Silje Marie Skorpen, étudiante en semestre d’échange, et retournée en Norvège
Nous avons été tenus au courant avec beaucoup de transparence et de rapidité
Marine Jeannot, Mastère Spécialisé® Finance, Risque et contrôle
On peut revoir le cours si on a eu des problèmes de connexion ou de compréhension
Flore Sauloup, en 1e année Grande Ecole
C’est encore plus facile qu’avant
Pierre Brinon, en 1e année Grande Ecole
Chez moi, j’économise du temps de transport et j’ai plus de temps pour moi en dehors des cours
Alban Petit, en 3e année Grande Ecole